Par ce que des salles de bain dignes évitent que les filles quittent l’école au Sénégal.
1171 enfants, et en particulier 627 filles, bénéficieront de toilettes décentes à l’école Cheikh Ibra Fall de Thiés, au Sénégal.
Chaque jour qui passe, à Xaley nous voulons être un pas en avant vers l’élimination des barrières qui empêchent les enfants sénégalais de réaliser leurs droits fondamentaux. Assurer l’éducation des filles et des adolescents au Sénégal est au cœur du plan stratégique actuel de la Fondation Xaley.
L’éducation, en tant que facteur de développement social des personnes et de promotion de la compétitivité et de l’innovation pour le développement économique, est un droit universel. C’est pourquoi le Sénégal a promis de promouvoir l’accès universel à l’éducation pour sa jeune population. Pour évaluer les conditions d’apprentissage des enfants dans les écoles publiques, l’accent est mis sur le niveau des équipements scolaires en termes de disponibilité des manuels scolaires, présence de points ou sources d’eau, toilettes, clôtures, accès à l’électricité etc. Le rapport national sur l’éducation en 2016 estimait qu’à l’échelle nationale, 7 écoles sur 10 (72,8%) n’avaient pas de toilettes. Dans le rapport de l’UNESCO intitulé Éducation à la Puberté et Gestion de l’Hygiène Menstruelle 2014, on estime que 1 fille sur 10 en Afrique au sud du Sahara ne va pas à l’école pendant sa période menstruelle. En fait, beaucoup d’entre eux abandonnent l’école une fois qu’elles ont commencé à avoir leurs règles.
Au Sénégal, chaque année, de nombreuses écolières atteignent la puberté et font face à la gestion de leurs cycles menstruels. L’une des difficultés qu’elles rencontrent est le manque d’infrastructures d’hygiène, telles que des salles de bains. Une situation qui ne favorise pas la qualité de l’éducation et qui, dans la plupart des cas, conduit à l’échec ou à l’abandon scolaire et viole la santé des filles qui fréquentent ces écoles. L’une des actions pouvant améliorer les conditions d’études et lutter contre le décrochage scolaire est le renouvellement de l’éducation; en d’autres termes, en améliorant les infrastructures d’hygiène telles que les toilettes, il est possible de lutter contre le décrochage scolaire des filles.
La ville de Thiés est la deuxième plus grande ville du Sénégal avec plus de 300 000 habitants (estimation 2016 basée sur le recensement de 2002). Selon les données de l’inspection académique, la ville de Thiés compte 46 330 enfants âgés de 7 à 11 ans, inscrits dans 57 écoles primaires publiques. Cheikh Ibra Fall est l’une des écoles les plus difficiles de la ville de Thiés. 53,54% des élèves de cette école sont des filles. On voit donc qu’une grande partie de la population scolaire est affectée par le manque d’infrastructures hygiéniques qui leur permettent de gérer leurs menstruations. A l’école de Thiés, bénéficiaire de ce projet, les toilettes existantes ne sont pas adaptées aux besoins des filles. Il n’y a même pas de séparation entre les salles de bain des garçons et celles des filles. Les installations sanitaires sont insalubres et ne sont pas fonctionnelles. Les filles et les garçons sont obligés en cas de nécessité d’utiliser les maisons autour des écoles ou de faire leurs nécessités à l’extérieur, ce qui constitue un grand risque pour la santé publique.
La Fondation Xaley et la Fondation F. Campo, très impliquée dans les initiatives de solidarité qui contribuent à construire un avenir meilleur pour les enfants, développeront le Projet Dignité à l’école. Avec ce projet, la rénovation totale des toilettes de l’école Cheikh Ibra Fall sera réalisée; en raison de conditions d’hygiène dignes de 1171 enfants, et notamment des 627 filles qui souffrent de leur manque pendant leurs règles.
Faisons de l’école un environnement d’apprentissage qui respecte la dignité et les droits des enfants.